MAMA KILLA


Il est 17H30, ce dimanche 13 mai quand je retrouve  dans un pub de Bordeaux les deux membres du groupe bordelais MAMA KILLA . Le serveur nous installe sur une table à l’étage, nous sert 3 bières. Le groupe s’apprête à sortir son tout premier EP le 21 mai et nous discutons de ce prochain événement.

Bonjour MAMA KILLA comment allez vous?

Ça va ! Un peu fatigués de la soirée d’hier soir !

Le soir où je vous ai découvert, samedi dernier (5 mai) à la Rock School Barbey, j’ai été surprise par deux choses. Premièrement ce duo guitare/batterie,  qui est assez inhabituel, en ce sens qu’on le retrouve plutôt dans le blues rock (type Black Keys). Vous êtes plus dans un duo grunge énervé, mais mélodieux, se rapprochant du rock fusion.  Indescriptible comme votre description  » sur un lit d’incertitude ». Comment décrivez vous votre groupe ?

Justement, on a toujours du mal à  le décrire. A la base, il y a une grosse culture du grunge/ rock /métal des années 90, puis on y greffe des influences plus modernes et actuelles. On pourrait se qualifier de « New Grunge » en guise de grunge rock revisité .

Cela rejoint ma deuxième question : la deuxième chose qui m’a frappé, c’est la variété des morceaux durant tout le  set.  On ressent une multitude d’influences . Sur « Holy Sick Mind  » par exemple  j’ai entendu du Led Zeppelin , du Royal Blood et du Muse. Sur d’autres morceaux , du Rage Against the Machine. Parlez nous de l’importance des groupes sur votre processus créatif?

Stephane : Bien sûr on écoute beaucoup de musique.  Je n’écoute pas forcément beaucoup de rock , même si j’en ai beaucoup écouté plus jeune. J’écoute de tout ! Dernièrement avec Boris on a écouté  HIATUS KAIYOTE  ! Du jazz hip hop hyper original.

Boris : Quand on jam en répèt, on part souvent des ambiances jazzys, on voudrait l’intégrer dans notre set.

Qui compose et qui écrit les textes?

Boris C’est Stéphane qui a écrit tous les textes jusqu’à présent. Pareil pour la structure des morceaux et les mélodies. On travaille ensuite les arrangements en répèt. Cependant je suis fier d’avoir écrit mon premier texte en anglais .

:Comment vous êtes vous rencontrés ? Le groupe a 2 ans, et j’ai vu une petite video sur votre compte Youtube avec le titre accrocheur  » 10 astuces pour monter un groupe de rock ».  Aucun rapport avec le contenu de cette  vidéo, mais une rencontre entre vous deux dans une gare. Y-a t’il néammoins un rapport avec votre vraie rencontre? 

 Non on s’est connu au lycée, on avait 15 ans….avant de se retrouver autour du projet « Maximus » pour finalement décider de partir en duo avec Mama Killa.

La vidéo a été tournée dans la gare désaffectée  de la Médoquine à Talence, on s’est bien amusés à la faire.

Parlez  nous de vos lives. J’ai vu des vidéos avec une scénographie, des danseurs sur scène, des jeux de lumières. Est ce quelque chose que vous reproduisez  souvent?  D’où vous est venue l’idée?

Stéphane: Non pas souvent ! On aimerait en faire d’avantage ! Avec différentes mises en scène à chaque fois.

Boris: Ce ne sont pas des danseurs professionnels mais des proches qui nous suivent. Pour ce live , Stéphane avait imaginé une chorégraphie représentant les gens dans un métro, absorbés par leur vie virtuelle avec leur portable , agissant de façon mécanique.

Pourquoi MAMA KILLA ?

Mama QUILLA , est une déesse inca , de la lune et des festivités. On trouvait cela assez inspirant. Comme une entité qui prend possession de nous sans qu’on la voie, la Mama , espèce de mère nourricière spirituelle. Buvons à la santé de Mama Killa.

Le dernier concert ou vous êtes allés?

Boris : PLEYMO au rocher de palmer en mars dernier. Un groupe que j’écoutais vraiment beaucoup au lycée.

Un groupe de la scene rock bordelaise coup de coeur?

SMOGS AND TACOS , on aime beaucoup. Sinon , il y aussi UA TEA  un groupe soul,un peu ethnique avec  pas mal d’intensité.

Le dernier album acheté ou télechargé?

L’album des SMOGS AND TACOS la semaine dernière ! On achète très rarement des disques et on écoute beaucoup sur Deeezer ou You tube. On achète très rarement des disques maintenant et écoute beaucoup sur Internet. Même si nous sommes toujours heureux de détenir l’objet physique d’un groupe que l’on aime.

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Votre meilleur souvenir de scène?

L’accordeur ! Sinon Le tremplin du festival Jalles House Rock , tremplin qu’on a gagné, on rejoue d’ailleurs en tant qu’invité dans ce festival début juillet. Et puis le festival des lycéens aussi avec notre premier groupe, on avait 15 ans, les conditions étaient parfaites, grosse scène, 1000 lycéeens devant nous.

Vos projets à venir ? Un EP et un clip ?

Oui le clip va sortir très bientôt. L’EP de 5 titres qui se nomme TAKE IT  est sorti le 21 mai avec des compos très  marquées années 90. L’album va sortir en suivant avec des compos dans ce style, mais pas que, pour passer à quelque chose de plus neuf.

Une salle où vous aimeriez jouer ?

Dans le coin, le Krakatoa ou le Rocher de Palmer parce qu’on y a on y jamais joué ! Sinon on attends surtout d’enchaîner les festivals.

Qu’est ce que je peux vous souhaitez pour la suite ?

Glastonbury ! Non plus sérieusement faire des festivals, des premières parties de groupes que l’on aime qui ramènent du monde. S’entourer des bonnes personnes pour aller encore plus loin. Quelqu’un qui nous produit, qui nous trouve des dates etc.. qui croit au projet et qui est doué pour faire ça.

Fender ou Gibson ? 

Stéphane : Je joue avec une Telecaster donc Fender !

Boris : Gibson. On est pas trop des geeks du matos en vérité, mais on aime bien fouiner un minimum.Nos concerts sont très techniques car on est que deux sur scène. Tenir les samples etc.. on a l’impression d’être des  sortes de guerriers.

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CREDITS PHOTOS  : GABIN LEBEAU

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Clara.

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